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Programme de réfection routière en secteur non urbanisé

Carte interactive

La Ville investit annuellement pour la réfection des routes situées en secteur non urbanisé, c’est-à-dire sans infrastructures souterraines ni conduites, et hors des champs de taxation d’eau et d’égout.

Qu’est-ce que la réfection de rues?

La réfection consiste à retirer et à remplacer la chaussée et la fondation de la rue. Lors d’une telle opération, des ponceaux doivent parfois être remplacés, voire installés, et des fossés, remis en état afin de favoriser l’écoulement des eaux. En secteur non urbanisé, de tels travaux impliquent souvent de creuser les fossés ou de modifier la pente de drainage de la rue.

La réfection routière, étape par étape

Afin de sélectionner les rues qui feront l'objet d'une réfection, le Service du génie consigne et classifie l'ensemble de ses routes, en fonction de leur longueur, du nombre de résidences qui s’y trouvent, de leur niveau de dégradation, de l’évolution des dommages causés par les variations de température et le salage des rues en hiver, du nombre de réparations effectuées, de l’efficacité du drainage, et du débit journalier de véhicules. Ce dernier critère, de même que leur emplacement, est primordial pour déterminer les chemins à prioriser. En répartissant géographiquement ses opérations de réfection, la Ville s'assure d'une certaine uniformité dans la qualité de ses routes. Cette liste est mise à jour chaque année dans le cadre de visites sur le terrain avec le Service des travaux publics. 

L’élaboration du programme annuel de réfection routière s’entame ensuite avec le Service du génie et celui des travaux publics, qui sélectionnent conjointement les rues ciblées et révisent le coût du mètre linéaire, puis élaborent les plans. L’enveloppe proposée pour sa mise en œuvre est ensuite approuvée par les hautes instances, et le programme annuel, mis à jour. 

Des tests de sol et des relevés d’arpentage sont ensuite effectués sur les rues ciblées pour obtenir différentes données primordiales, telles que la position des luminaires, du centre de la rue, des fossés et des poteaux électriques, la profondeur des fossés, la largeur des voies, etc. Les entrées et constructions citoyennes concernées sont aussi analysées afin de s’assurer que la future hauteur de la rue ne nuise pas aux citoyens au moment d’entrer ou de sortir de leur stationnement. Ces analyses permettent de dresser un portrait exact du terrain ciblé et de préparer un appel d’offres le plus précis possible. Une fois que les tests de géotechnique et les relevés sont effectués, le Service du génie démarre la conception des plans et devis, parfois en collaboration avec une firme externe.  

La Ville peut ensuite diffuser son appel d’offres auprès des entrepreneurs pour démarrer les travaux idéalement au printemps, au plus tard en automne. L’objectif demeure toujours le même : ouvrir le chantier dès que possible pour éviter les premiers gels et devoir suspendre les travaux.  

Une fois le contrat octroyé, l’entrepreneur arpente son chantier, installe sa signalisation, et définit ses voies de contournement. Il peut avoir recours au dynamitage s’il faut dégager de lourdes pierres. Dans le cas de travaux effectués à proximité d’un ruisseau ou d’une traverse d’eau, des protections sont installées pour empêcher les sédiments de construction de s’y déverser. Si le projet inclut l’installation d’un ponceau, l’eau est bloquée temporairement et pompée de l’autre côté grâce à des digues temporaires. Chaque projet comporte donc des spécifications qui lui sont propres. La réfection de la rue peut alors commencer.

L’ancienne rue est d’abord retirée, de même que sa fondation. Si le matériau n’est pas contaminé, celui-ci est réutilisé pour constituer la nouvelles fondation. Sinon, il est envoyé dans un site de décontamination, où il pourra être réutilisé dans quelques années. 

Si la fondation d’origine reposait à même de la matière organique (terre, végétaux, etc.), on installe une membrane pour la séparer de la matière granulaire. Cette membrane évite que la décomposition naturelle de la matière organique ne déplace la fondation et provoque des bris à la surface. La matière granulaire est ensuite étendue, puis compressée par une niveleuse, qui lui donne la pente de drainage désirée. 

Les pentes des rues construites il y a plusieurs dizaines d’années peuvent ne pas être suffisantes pour permettre à l’eau de s’écouler correctement, et les fossés qui l’encadrent peuvent manquer de profondeur. L’eau demeure alors au niveau de la fondation granulaire de la rue, déformant le pavage au fil des variations de température. La fondation doit donc être entièrement refaite, et le fossé, creusé. Une pente de drainage sera également intégrée pour corriger les problèmes de drainage et prolonger la durée de vie de la rue. Selon le cas, on optera pour une pente en couronne – dans ce cas, une pente descend de chaque côté à partir du centre de la rue – ou un dévers, c’est-à-dire une rue n’ayant qu’une seule pente menant vers le fossé de drainage. Subtil, ce changement peut pourtant prolonger la longévité d’une rue de 20 à 25 ans.

Le pavage est ensuite mis en place, et la rue, prête à accueillir ses premiers véhicules.