Une station de surpression sert à accroître la pression pour alimenter en eau potable des secteurs sujets à une pression insuffisante de l’eau. Elle permet aux usagers du réseau d’alimenter en eau, à une pression convenable, leurs installations domestiques (lavabo, lave-linge, lave-vaisselle), et facilite l'arrosage et l’irrigation. La Ville comporte 36 pompes réparties dans 13 stations.
La station située sur l’avenue Lafleur Nord alimente 109 résidences et plus de 200 usagers. Construite au début des années 1990, l’ancienne station, située au 160, avenue Lafleur Nord, limitait l’ensemble des débits disponibles contre les incendies sur le réseau du centre-ville en étant le point le plus sensible aux baisses de pression. En plus d’être difficilement accessible, la mécanique de procédé et les éléments électriques de la station étaient en mauvais état. La station n’avait également pas de salle électrique indépendante des conduites d’eau. Elle était donc désuète et ne répondait plus aux besoins actuels et futurs.
Sa réfection a été planifiée en ayant à l’esprit de faciliter le travail des opérateurs du réseau, de les protéger, et d’économiser de l’énergie tout en prévoyant pour le futur. La nouvelle station de surpression, désormais installée au 126, avenue Lafleur Nord, a été construite sur un terrain plus bas afin d’augmenter la pression d’entrée de cette dernière. Cela a permis d’augmenter le débit d’eau de la majorité des bornes-fontaines du réseau du centre-ville, favorisant une meilleure protection contre les incendies. Les éléments électriques de cette station sont maintenant indépendants de la mécanique de procédé, et la station a été entièrement rebâtie.
Le terrain plus bas du site permet d’atteindre une pression d’entrée d’eau suffisamment élevée pour que la station soit mise à contribution en cas d’incendie au centre-ville. Les normes à ce sujet sont dictées par la National Fire Protection Association (NFPA), une organisation américaine fondée en 1896 et dédiée à la lutte contre les décès, les blessures, les pertes matérielles et économiques causés par les incendies, problèmes électriques, et autres situations à risque.
L’ancienne station a été démolie, et plusieurs pièces ont été envoyées à un encan.
En tant que municipalité, la Ville ne peut se défaire de ses équipements désuets que par l’entremise du Centre d’acquisitions gouvernementales administré par le gouvernement du Québec. Tous les équipements et les pièces dont la Ville souhaite se défaire sont donc actuellement répertoriés et documentés afin d’être mis en vente dans le cadre d’un appel d’offre sur invitation auprès des municipalités. La totalité des montants obtenus grâce à la vente seront remis à la Ville.
Dans l’éventualité où des équipements demeureraient invendus, ceux-ci seront confiés à la Fondation ARPAC, fondée par l’Association des recycleurs de pièces d’autos et de camions du Québec. Dans le cadre de son programme Auto pour la vie, la fondation vendra l’équipement en pièces détachées afin de donner une 2e vie aux pièces et matériaux, et les fonds récoltés iront à un organisme que choisira le Conseil municipal.
La Ville a obtenu une subvention de 1 500 000 $ du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation dans le cadre du Programme de la taxe sur l’essence et de la contribution du Québec (TECQ), et un montant de 200 000 $ provenait du bassin de taxation – Aqueduc municipal. C’est donc un montant total de 1,7 M$ qui a été investi dans ce projet.
Les coûts d’entretien de la station se verront réduits, puisque les nouveaux équipements nécessiteront moins d’entretien et de réparations comparativement aux anciens équipements qui cumulaient les pannes.
Les nouveaux équipements fournissent un meilleur débit d’eau, et offrent une protection supplémentaire contre les incendies au besoin. De plus, grâce à des éléments tels que sa fenêtre, sa toiture en acier, ses moulures de bois et son revêtement en déclin de bois horizontal, le bâtiment affiche un design et une conception architecturale qui s’intègre mieux à son milieu.
Pour la réalisation de ce projet, la Ville de Saint-Sauveur a collaboré avec la firme de génie conseil et ingénierie Équipe Laurence pour la conception de la station, l’entrepreneur en construction Nordmec, spécialisé en mécanique de procédé et maintenance industrielle, ainsi qu’avec la firme d’ingénierie Groupe ABS pour sa spécialisation en géotechnique.