En novembre 2023, le Service du génie a procédé à la réfection d’une cellule du réservoir du Mont-Molson, situé au 889, rue Principale, à Piedmont. Cette opération visait à assurer la pérennité du réservoir, une infrastructure primordiale pour maintenir la pression du réseau du centre-ville et garantir une quantité d’eau suffisante en cas d’incendie.
Construit à la fin des années 1980, le réservoir du Mont-Molson se compose de béton armé, un matériau qui se dégrade au fil du temps. Les conduites et échelles d’acier, situées à l’intérieur du réservoir, avaient, quant à elles, commencé à rouiller, menaçant la longévité du réservoir. Afin d’en préserver l’étanchéité, le Service du génie a opté pour le giclage d’une membrane de polyuréthane d’environ 2 mm d’épaisseur recouvrant l’intérieur du réservoir ainsi que les trappes d’accès extérieures. Des travaux semblables avaient été préalablement réalisés au réservoir du Lac-Millette en 2022.
Qu’est-ce qu’un réservoir?
À Saint-Sauveur, l’approvisionnement en eau potable repose sur une nappe phréatique. Dès qu’un projet d’exploitation hydrologique prend forme, des hydrogéologues effectuent des essais de pompage à court et à long terme pour vérifier la puissance de la nappe, c’est-à-dire sa capacité à fournir en eau la population tout en se régénérant. Ces tests peuvent être répétés au besoin.
Le réservoir évite de solliciter constamment les pompes et d’épuiser la nappe. Ces pompes ne démarrent que lorsque la quantité d’eau descend sous un certain niveau, puisant l’eau de la nappe phréatique afin de réapprovisionner le réservoir. Situées en bordure de la rivière du Nord, ces pompes alimentent 4 réservoirs qui desservent le centre-ville et le Domaine Saint-Sauveur.
Le réservoir du Mont-Molson se compose de 2 cellules d’environ 1000 m3 chaque. Ces cellules temporisent les variations de pression dans le réseau, évitant aux habitations connectées au réseau d’aqueduc municipal de ressentir des variations de pression. Ces variations peuvent se produire en cas de bris sur les conduites principales, ou de démarrage et d’arrêt des pompes.
Le volume d’eau utile
Le niveau d’eau à conserver en tout temps dans le réservoir s’appelle le volume d’eau utile, soit la quantité d’eau nécessaire à la population, à laquelle s’ajoute une réserve en cas d’incendie. Cette juste quantité assure une rotation de l’eau, évitant qu’elle ne stagne et ne favorise l’apparition de micros organismes la rendant impropre à la consommation. Le volume d’eau utile se trouvant dans une seule cellule suffit à combler les besoins en eau des Sauverois pour plusieurs heures en cas de panne des pompes.
Comment réaliser ces travaux sans couper l’accès à l’eau potable de la population?
La cellule faisant l’objet des travaux est isolée tandis que sa jumelle demeure en fonction. En s’assurant que la cellule visée ne communique plus avec l’autre ni avec le réseau, les travaux peuvent être entamés en toute sécurité sans couper l’approvisionnement en eau de la population.
La réfection, étape par étape
La première étape consiste à nettoyer le réservoir et combler les crevasses qui se créent au fil des années avec du béton. La membrane de polyuréthane à venir est résistante, mais la surface qui l’accueille doit être la plus lisse possible afin de favoriser son adhérence et éviter tout risque de bris.
Une fois le polyuréthane appliqué, le réservoir est désinfecté afin d’éliminer les impuretés qui auraient pu être introduites lors des travaux. Finalement, il est reconnecté au réseau, puis rempli d’eau. La réfection d’une seule cellule requiert environ 4 semaines.
Pour la première cellule du réservoir du Mont-Molson, un contrat de 270 000 $ a été octroyé à la firme Letarte suite à un appel d’offres public. La réfection de la seconde cellule du réservoir du Mont-Molson est prévue au plan triennal d’immobilisation 2024-2026.